Le grand rôle du langage dans les apprentissages scolaires

 

Saviez-vous que selon l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec, 80% des troubles d’apprentissage sont liées à des difficultés langagières?

Ce n’est pas très surprenant de lire cette statistique quand on pense à quel point le langage est impliqué dans les apprentissages.

Jetons un coup d’œil ensemble à quelques apprentissages que l’enfant doit faire lors de son primaire et aux habiletés langagières qui y sont sollicitées.

 

Les objectifs suivants ont été tirés du Programme de formation de l’école québécoise.

 

Communiquer oralement en français dans des situations variées.

Au primaire, l’enfant est invité à faire plusieurs types de présentations orales devant sa classe. Il aura à décrire, informer, expliquer, raconter et argumenter à propos de différents sujets auprès de ses pairs.

Ce sont des types de discours oraux dont certains sont plus simples et d’autres plus complexes. Évidemment, le langage oral est super sollicité.

Pour faire sa présentation orale, l’enfant devra

  1. bien comprendre le sujet;

  2. déterminer l’intention du message (ex. : je dois décrire mon animal préféré aux amis du groupe);

  3. choisir les informations à présenter (ex. : ses caractéristiques physiques);

  4. connaître le vocabulaire qui s’y rattache;

  5. formuler ses phrases et les enchaîner pour que ce soit clair et organisé pour l’auditoire.

N’oublions pas ici les règles de communication sociale. Il faut bien sûr saluer ses pairs et les remercier de leur écoute.

 

Proposer des explications ou des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ou technologique

Je ne répèterai pas les étapes de la communication orale, mais ici aussi, le discours explicatif est nécessaire.

S’ajoute à cela le langage qui est davantage implicite. Lorsqu’on doit expliquer quelque chose ou trouver des solutions, il faut être en mesure de comprendre des relations de cause à effet. Dans certaines situations, ces informations sont inférées à partir de nos connaissances. Tout cela, c’est du langage.

 

Résoudre une situation-problème mathématique

Pour bien comprendre une situation-problème, il faut d’abord la lire.

Ici, on doit faire appel au langage écrit. L’enfant doit décoder les mots, donc utiliser les sons que font les lettres pour lire. Ensuite, il doit comprendre ce qu’il lit.

Dans les situations-problèmes, il y a souvent des mots qui parlent de quantité, des mots d’inclusion ou d’exclusion (ex.: parmi, sauf, tous, chaque, etc.), les mots des nombres, bref un lexique mathématique auquel l’enfant est fréquemment exposé. L’enfant doit donc bien comprendre ce vocabulaire.

Ensuite, lorsqu’il comprend chacune des phrases de la situation présentée, il doit planifier les étapes pour résoudre le problème et faire des calculs.

Pour trouver des solutions à un problème, il faut être capable de bien réfléchir à la situation, se l’imaginer. Comme dans l’exemple précédent, l’enfant doit utiliser un langage plus implicite pour comprendre et réfléchir.

Vous me voyez venir….

Tout ça, ça implique le langage.

 

Ici, ce qui est à retenir, c’est que le langage est au cœur des apprentissages.

 Et je ne vous ai même pas parlé de la socialisation avec les amis.

 

L’enfant a besoin d’un bon langage sur lequel s’appuyer pour bien réussir ses apprentissages et établir des relations harmonieuses et réciproques avec ses pairs. C’est pour cette raison que la stimulation du langage chez les tout-petits est si importante et qu’il est important d’aller consulter un.e orthophoniste si votre enfant éprouve des difficultés à communiquer. L’intervention précoce permet de diminuer les impacts futurs de telles difficultés.

 

C’est pour cette raison que je vous recommande de mettre en action dès maintenant les stratégies du guide d’expédition. Pour les recevoir gratuitement, inscrivez-vous au courrier ludico-pratique.